Un choc à la tête qui « a l’air de rien » peut faire basculer une vie. Les traumatismes crâniens sont fréquents à l’école, au sport, sur la route ou au travail, et leurs signes sont souvent discrets. Attendre « pour voir » augmente le risque de complications neurologiques et psychiques, documentées par la Fédération française de neurologie et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Ce guide explique comment reconnaître les symptômes immédiats et retardés, évaluer la gravité sans se tromper, puis agir vite avec l’appui du Samu, des Urgences Santé et des grands acteurs hospitaliers comme l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et le CHU de Paris.
Traumatisme crânien : signes immédiats et retardés à reconnaître
La règle est simple et ferme : après un choc à la tête, considérer tout signe neurologique comme potentiellement sérieux. Les symptômes typiques combinent maux de tête, nausées ou vomissements, étourdissements, vision floue ou double, intolérance à la lumière et au bruit, confusion, trous de mémoire et somnolence inhabituelle. Ils peuvent surgir immédiatement ou jusqu’à 48 heures après l’impact, ce que confirment les synthèses de Santé publique France sur les commotions sportives et les chutes domestiques.
Exemple réel de cours de sport. Lina, 16 ans, heurte le sol en handball et se relève. Pas de saignement. Vingt minutes plus tard, elle ne se souvient plus de l’action et plisse les yeux sous les néons. Le coach coupe le match et appelle le Samu. Bonne décision. Les spécialistes du CHU de Paris rappellent que l’amnésie de l’événement et la photophobie signent une atteinte cérébrale, même sans perte de connaissance.
Signaux d’alerte qui imposent un appel immédiat
Certains pensent qu’une « bosse » sans évanouissement ne justifie pas d’appeler. C’est faux. L’association d’un mal de tête qui s’aggrave, de vomissements répétés, d’une faiblesse d’un bras ou d’une jambe, d’une confusion croissante ou de convulsions impose l’appel au 15 (Samu) ou au 112 en Europe. En Suisse, composer le 144 Urgences Santé. Un saignement du cuir chevelu, la prise d’anticoagulants ou une chute chez le nourrisson renforcent l’indication d’évaluation en urgence.
Les équipes de la Croix-Rouge française enseignent le même réflexe en premiers secours : « stop activité, sécurisation, surveillance, appel ». Cette stratégie simple évite les retards de prise en charge, point souvent décrit par les praticiens des Hopitaux de France.
Les red flags ne se discutent pas. Ils se traitent.

Traumatisme crânien : évaluer la gravité sans se tromper
Pour estimer la gravité, six repères cliniques guident l’action sur le terrain. Vérifier une perte de connaissance, la présence d’une blessure de la tête, des nausées/vertiges, une amnésie des faits, un mal de tête tenace et un état de désorientation. Plus ces éléments s’additionnent, plus le risque de lésion cérébrale significative augmente. C’est la grille pratique enseignée dans les services d’urgences du CHU de Paris et de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris.
Karim, cycliste, chute à faible vitesse. Pas d’évanouissement. Il vomit deux fois et ne sait plus où il allait. Ce couple « vomissements + amnésie » suffit à orienter vers un scanner ou une observation hospitalière, selon l’examen clinique. Les centres référents s’appuient sur ces critères pour décider du recours à l’imagerie, afin d’identifier un hématome intracrânien ou un œdème.
Pourquoi l’imagerie n’est pas automatique
Un scanner ou une IRM ne sont pas utiles à chaque commotion. Les recommandations de la Fédération française de neurologie et les travaux de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale convergent : en l’absence de signaux d’alerte et avec un examen normal, la surveillance clinique suffit souvent. L’imagerie se réserve aux tableaux à risque, aux sujets âgés, aux patients anticoagulés, ou si l’état se dégrade.
Ce choix raisonné évite des examens inutiles, tout en sécurisant les cas menaçants. La décision repose sur des règles validées et sur l’expérience des équipes des Hopitaux de France.
La bonne évaluation n’est pas une intuition. C’est une méthode.

Traumatisme crânien : conséquences et risques à long terme
Dans un traumatisme crânien léger, la guérison se fait souvent en quelques jours, sans séquelles. Des maux de tête et des vertiges peuvent toutefois persister et devenir chroniques. Une épilepsie peut apparaître dans environ 3 % des cas, ce que confirment les suivis cliniques publiés et les séries hospitalières françaises.
Quand le traumatisme est sévère, les conséquences s’alourdissent. Une paralysie peut survenir selon la zone lésée. Les capacités cognitives, le comportement et les sens (audition, vision, équilibre) sont menacés. Les formes ouvertes exposent à des abcès cérébraux et à une méningite. Ces tableaux pèsent sur la scolarité, l’emploi et la vie familiale, comme le décrivent les analyses de Santé publique France.
Fenêtre de repos et reprise progressive
Le repos n’est pas un « bonus ». C’est un traitement. Pas de sport le jour même. Réduire écrans et stimulation pendant 24 à 48 heures, puis reprise graduée sous contrôle médical. C’est le protocole enseigné par la Croix-Rouge française et appliqué dans les centres de médecine du sport du CHU de Paris. Revenir trop tôt augmente le risque de second impact et prolonge les symptômes.
Les structures publiques comme l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et le réseau des Hopitaux de France organisent des consultations de suivi. Des associations de terrain, tel le Secours populaire français, orientent les familles vers des ressources de prise en charge et d’aides sociales quand l’accident bouleverse le quotidien.
La récupération se gagne en jours de repos bien conduits, pas en bravoure mal placée.

Traumatisme crânien : que faire tout de suite, pas à pas
Arrêter l’activité. S’asseoir ou s’allonger. Vérifier respiration et conscience. Interroger sur la douleur, l’heure, le lieu, l’événement. Obtenir un avis médical si un signe d’alerte apparaît, ou si le doute persiste. Appeler le 15 (Samu) ou le 112. En Suisse, joindre le 144 Urgences Santé. Ne pas conduire. Ne pas consommer d’alcool. Éviter les anti-inflammatoires sans avis.
Surveiller pendant la nuit si des symptômes ont existé. Réveiller une fois si la situation inquiétait au coucher. Noter les signes dans un carnet. Prendre rendez-vous avec le médecin traitant ou un neurologue si les troubles durent au-delà de 10 à 14 jours. La Fédération française de neurologie recommande une évaluation spécialisée en cas de céphalées persistantes, troubles de mémoire, irritabilité ou sommeil perturbé.
Les services d’urgences de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et les centres universitaires comme le CHU de Paris coordonnent ces parcours. Les données de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale et de Santé publique France convergent : une prise en charge précoce évite des mois de symptômes. Un choc à la tête n’attend pas. Agir vite protège le cerveau.
